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Une question de franchise.
Il me dit être trop franche, que c'est utile de n'être franc qu'à moitié, dans la vie. 
Ah, mon ami. Si tu savais. Il y a une couleuvre immense, là, dans ma gorge fine, qui ne demande parfois qu'à sortir de ma bouche. Pourtant je la garde, bien cachée, en secret dans mes entrailles. J'ai eu envie de lui dire qu'il sera plus heureux sans elle. J'ai eu envie de lui dire de partir, si bon lui semblait. J'ai eu envie de lui dire... Sans toi je tremble d'effroie. Le monde m'englouti. Il ne fait qu'une bouchée de moi.
Oui, j'aurai envie de vous dire que je ne suis pas faites pour un monde comme celui là.
Je suis trop douce, ce qui me ralentit. Je suis trop gentille ce qui inclut un manque d'autorité, je ne sais pas me faire entendre, m'imposer.
Je ne devrais pas être dans ce monde là.

Mais à côté de ça...

A côté de ça, je me dis tout bas que peut être, je me trompe. Peut être, je peux changer, peut être qu'il est heureux ici, que la bas nous lui manqueront, peut être sans elle, sa vie ne signifie rien, peut être bien. Et surement, oui, surement que c'est bien mieux, si je ne te dis rien.

Non, je ne suis pas trop franche. Parfois je mens. Parfois je triche.
Mais il y a des sujets ou le mensonge est inutile.
S'il est inutiles, autant m'en passer. 

 

"Être aussi superficiel, c'est porter un masque !"