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There is no harm... It's a storm in a tea-cup !
6 novembre 2013

And spoil the child...

Le regret, ça tue. Le regret, c'est terrible. Moi, j'ai envie de ne jamais regretter. J'ai envie de croire que ça en valait la peine. Mais c'est dur, parfois. Tellement dur. L'autre soir, j'ai même regretté d'avoir été née. Je me suis sentie soudainement trop faible pour porter l'avenir sur mes épaules moisies. J'ai encore l'impression d'être ridicule et défaillante. Je n'apprends rien. Mon cerveau se ferme sur toutes ces théories saugrenues ! D'ailleurs, ce soir, il est à l'envers. Il s'est fait comme renverser par une bagnole qui roulait à cent à l'heure. Il sait plus où il est, ni c'qu'il fout là. A quoi est ce qu'il sert, déjà?
Putain c'que les gens qu't'aime ont un pouvoir dévastateur, sur toi... Les gens qu't'aime, ils sont dangereux. C'est vrai. Ils te causent du tord, ils inversent les rôlent, ils sont fous !
Complètement barrés !
Et t'as beau vouloir parler, discuter, négocier,... T'as beau essayer de faire en sorte qu'ils comprennent qui tu es, tu resteras toujours une petite garce inutile, à leurs yeux.
C'est pour ça. Il faut que je parte. Mais je brûle dans la culpabilité, parce que je le laisse derrière moi.
Encore, lui, ses oreilles, son museau, il ne sera pas malheureux. Je l'sais bien. Tant qu'ils restent à deux. Mais le grand tourmenté, là, j'sais pas c'qu'il fera sans moi. Et c'est sûr, ça c'est certain, il me manquera. Lui, il ne m'a jamais fait souffrir comme ça.

Il est toujours derrière moi. Il fait de son mieux pour voir apparaître un sourire sur mon visage qui rouille, salit par la cruauté du monde. Du miens. 
Il souhaite que je parvienne à toucher du bout des doigts mes rêves d'enfant. 

C'est mon héro, mon sang.
Il ferait souffler le vent dans mon dos, pour me pousser à aller plus loin. Il décrocherait la lune pour que je n'ai plus peur du noir. Il se battrait à mort contre le monde entier pour que personne ne me fasse de mal.
Il me tiendrait la main jusqu'à ce qu'elle se détache de son poignet.

Il le ferait, s'il le pouvait.
Parfois maladroit, il en fait trop ou pas assez. Il ne s'excuse jamais, mais c'est qu'il est un peu orgueilleux, mon vieil homme, alors j'apprends à reconnaître son pardon discret et je l'accepterais... Quand je le verrais. Il est inquiet, toujours, comme si j'allais mourir dès que son regard ne me surveillait plus. C'est ça. S'il ne me regarde pas, la mort m'emmènera. Bien sûr, un jour, je partirais. Mais tant que je suis encore tout près, il en profite pour toujours en faire tout un plat, quand je m'en vais loin de ses yeux méfiant. 
Oui, c'est mon héro, mon sang.
Personne ne mérite sa confiance, car ils sont tous susceptibles de faire du mal à ses enfants. Ils méritent tous sa suspicion, ils méritent tous ses doutes. Le monde est fou, empli d'idiots, il n'existe pas de risque zéro. Alors il me répète sans arrêt « Profites de chaque jours, concentres toi sur le bon côté des choses » et bien plus souvent encore...
« Fais attention à toi. ».

C'est mon héro à moi.

Et j'espère qu'il ne sera pas trop inquiet quand il partira, son bébé.

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